[Bref] Ce Weekend, en Bref
Envie de simplement regarder une vidéo de lancement? De voir des images de l’éclipse sans avoir à comprendre pourquoi notre position par rapport au soleil est unique dans notre système solaire? De revenir en quelques mots sur des sujets que nous avons évoqué au cours des derniers jours et dernières semaines? Voici, en vrac, les quelques « points chauds » que nous n’avons pas couvert et qui ont fait l’actualité. Au passage, le site a fêté ses 9000 visites ce week-end, l’occasion pour moi de vous remercier de votre fidélité, de vos avis et des retours que vous me faites parvenir. Merci à tous!
Le lancement de la mission Ekspress AM-7, en vidéo:
Pour voir notre article ICI sur ce lancement de satellite. Cette fusée Proton, la seconde de l’année est un succès confirmé après les 9h30 de la mise en orbite initiale sur une trajectoire géostationnaire. Le prochain lancement d’une fusée proton, pour le satellite de la même série Ekspress (AM-8) a été repoussé d’au moins un mois suite à un problème de carburant pollué lors du remplissage du second étage. Il ne décollera donc pas avant le mois de mai.
Décollage de la fusée Proton (sans compte à rebours, à la russe), avec la traditionnelle couleur bleue de ses flammes après le décollage!
Le lancement des satellites MMS, en vidéo:
Pour voir notre article ICI sur ce lancement de satellite. La fusée Atlas, en version 421, est partie de Cap Canaveral en Floride, pour le troisième décollage d’une production ULA (United Launch Alliance) en 2015. Le vol est venu s’ajouter à la liste de bientôt 100 lancements d’affilée sans aucun souci de la part de la société américaine. Tout s’est bien déroulé, et les quatre satellites MMS ont été séparés avec une précision meilleure que prévue. D’autre part, ces derniers ont tous déployés leur instruments en moins d’une semaine, et commencé les tests en orbite pour valider leurs capacités finales. Leur formation « en tétraèdre » est en cours de formation mais ne sera finalisée que dans plusieurs mois. Prochain vol pour ULA? Ce mercredi, mais nous en reparlerons!
Décollage de la fusée Atlas 4, avec deux boosters à poudre sur ses flancs. Classique lancement à l’américaine, avec speaker et un premier étage qui brûle ses boosters à poudre en moins de deux minutes.
En bonus une animation de présentation du déploiement des satellites MMS! Elle vaut mille mots…
L’éclipse solaire partielle, en bonus!
J’espère que vous n’êtes pas passés à côté de l’éclipse (partielle) qui a traversé l’Europe vendredi 20 mars dans la matinée? D’autres ont si bien expliqué le phénomène que cela ne me paraissait pas nécessaire ici. Par contre, voici le « gagnant » de tous les photographes de ce passage de notre satellite naturel devant le Soleil. Car dans cette courte vidéo, il n’y a pas qu’une éclipse, mais deux! La Station Spatiale Internationale fait en effet son apparition devant l’objectif (bien équipé) de Thierry Legault.
Il y aura eu des surprises au cours de cet événement astronomique! Mais celle de Thierry Legault est peut-être la plus jolie. Remarquez l’éruption solaire en bas à gauche.
Le test « Qualification Motor-1 » pour le booster du SLS
Le 4 mars (oui, ça remonte un peu), le test de la dernière version du booster à 5 segments de la future fusée SLS a eu lieu. Prévue pour un vol en novembre 2018, la plus grosse fusée au monde aura deux boosters, un de chaque côté de son étage principal. Les plus gros boosters à poudre du monde, ces gigantesques paquets d’explosifs contrôlés produisent une puissance phénoménale. Durant le test dont la petite vidéo ci-dessous est extraite, le booster a brûlé durant deux minutes à puissance maximale. La colline située à quelques centaines de mètres et qui fait partie du complexe a été vitrifée en surface. La caméra Go-Pro qui filme a brûlé, sa protection a fondu. Un tout dernier test du booster aura lieu dans les mêmes conditions en fin d’année prochaine, afin d’assurer que les derniers réglages ont été pris en compte.
SpaceX inverse ses vols suite à un souci technique
Le 21 mars, le satelite TurkmenistanSat, construit par Thales, devait s’envoler pour une orbite géostationnaire à l’aide d’une fusée Falcon 9 V1.1 de SpaceX. Malheureusement, le jour du test final de la fusée, au cours duquel cette dernière est mise en place avec un compte à rebours arrêté à la dernière seconde, une fuite d’hélium non répertoriée a été mise au jour. Ce problème, qui avait déjà été signalé et corrigé lors du vol CRS-4, a apparemment refait surface. Malheureusement donc, il faut donc travailler sur le corps du lanceur. Et comme le prochain lancement dessert l’ISS et qu’il ne peut pas être retardé (prévu le 10 avril), le décollage du TurkmenistanSat a été décalé à la fin du mois d’avril. SpaceX prend donc un peu de retard sur son calendrier serré pour cette année, en sachant que l’entreprise se démène pour l’instant avec un seul pas de tir, ce qui n’est pas évident (notamment pour faire les tests liés à la capsule habitée du contrat CCtCap). Bonne nouvelle tout de même, lors du vol du 10 avril dont nous reparlerons, SpaceX retentera de poser le premier étage sur la barge…
Le satellite, nommé TurkmenistanSat / TurkmenÄlem 52E, attendra un gros mois supplémentaire avant sa mise en orbite. Crédit Twitter/Thales Alenia
Mars One n’enverra pas son duo atterrisseur/orbiteur sur Mars en 2018
Quelle surprise… L’entreprise, véritable écran de fumée pour le moment, annonce que son dernier round d’investissements met du temps pour se finaliser, et qu’il ne sera pas prêt avant le début de l’été. Comme il fallait sécuriser au moins 500-700 millions de dollars (estimation) pour le duo orbiteur/atterrisseur sensé se poser sur Mars en 2018, et que la société n’a jamais levé jusqu’ici plus d’un demi-million, il y avait de quoi douter sérieusement. Afin de lancer ce duo de sondes vers la planète rouge en 2017-2018, il fallait démarrer la construction au plus tard en janvier-février de cette année. Le patron de Mars One annonce donc logiquement la construction et le lancement pour la fenêtre de tir suivante, en 2020 (et donc le retard à 2027 pour la première « installation sur Mars »).
Evidemment, l’entreprise totalise quatre ans de retard sur quatre ans d’existence (saviez-vous qu’un premier modèle d’atterrisseur était censé décoller en 2014? Non? C’est normal, la société ne s’en vante pas, mais ce projet aurait du être la première étape, depuis remplacée par le duo orbiteur/atterrisseur). Bref, les paroles ont gagné deux années supplémentaires…
Panorama de la surface de Mars pris par le robot Spirit (depuis désactivé). Les capsules habitées peuvent encore rêver devant la prouesse des robots de la NASA! Crédit NASA.
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